Photo d'une page, où est écrit :

du bisou-bisou, découpé en triangles — j'aime les triangles. J’ai tout bâti rapidement au fil rose, sans penser envers, endroit. Juste harmonie des lignes entre elles, découpage dans ma tête du tombé, possible, potentiel, je n’en sais rien. Je n’ai aucune idée de ce que je fais. Not anymore. Not ever en fait. J'ai vu les espaces apparaître, j'ai glissé des fils de laine pour tenir - pas encore le point idéal, ça se voit mais c'est proto. J'ai renversé le tout, suspendu les endroits lâches à la tension - ça tient. C'est là. Ça dévoile l'épaule, j'ai tendu la laine en bretelle. Ça arrondit la hanche. Ça serre. Derrière ça découpe l'omoplate en cisaille implacable.

Wow, ça tient. 

Benjamin Fondane écrivait : « La poésie, la prière et le cri constituent une hiérarchie d’actes s’efforçant de modifier le réel et de provoquer le miracle. » 

Bah écoute, allez.

C'est pas comme si j'avais autre chose de prévu.
Photo d'une page, où est écrit : du bisou-bisou, découpé en triangles — j'aime les triangles. J’ai tout bâti rapidement au fil rose, sans penser envers, endroit. Juste harmonie des lignes entre elles, découpage dans ma tête du tombé, possible, potentiel, je n’en sais rien. Je n’ai aucune idée de ce que je fais. Not anymore. Not ever en fait. J'ai vu les espaces apparaître, j'ai glissé des fils de laine pour tenir - pas encore le point idéal, ça se voit mais c'est proto. J'ai renversé le tout, suspendu les endroits lâches à la tension - ça tient. C'est là. Ça dévoile l'épaule, j'ai tendu la laine en bretelle. Ça arrondit la hanche. Ça serre. Derrière ça découpe l'omoplate en cisaille implacable. Wow, ça tient. Benjamin Fondane écrivait : « La poésie, la prière et le cri constituent une hiérarchie d’actes s’efforçant de modifier le réel et de provoquer le miracle. » Bah écoute, allez. C'est pas comme si j'avais autre chose de prévu.
Photo d'une page.

[p. 17] Alors je repense au toi-tigre et à nos héroïnes. Et tout ce qu'il nous reste — c'est cette eau. Quand la marée s'est retirée du sable où nous avons bâti nos châteaux, Lune fait miroiter des perles de goutte et je comprends que c’est tout ce que je sais faire : voiler l'astre. Le couvrir pour que nos yeux fatigués puissent le contempler et dans son sourire accepter notre sort 

[p.18] - dérivatives, nous les groupes du feu sur les traces de l'eau.

Alors trouvons la source.

Nous sommes filles des étoiles et nous sommes assoiffées.
Photo d'une page. [p. 17] Alors je repense au toi-tigre et à nos héroïnes. Et tout ce qu'il nous reste — c'est cette eau. Quand la marée s'est retirée du sable où nous avons bâti nos châteaux, Lune fait miroiter des perles de goutte et je comprends que c’est tout ce que je sais faire : voiler l'astre. Le couvrir pour que nos yeux fatigués puissent le contempler et dans son sourire accepter notre sort [p.18] - dérivatives, nous les groupes du feu sur les traces de l'eau. Alors trouvons la source. Nous sommes filles des étoiles et nous sommes assoiffées.
Photo d'une page.

"De nouveau réveillée par la pleine lune, il était cinq heures passées. J'ai pris un bain de rayons face à la fenêtre. Noyée dans son eau - et de mes cheveux  mouillés j'ai tiré du fil que je vais coudre dans l'ouvrage du matin. Avant de les nouer je les consacre dans la rosée de tes larmes, recueillies dans la terre des plantes aux fenêtres. En les assemblant je chante les visages des douces amies, aux mots dits, en flammes. Le tissé de cette robe sélénite est une trace magique. Patiemment, le souffle s'accommode du rythme des mains qui retracent la couture d’une face sur l'autre, endroit contre endroit, face lumière, face cachée. Elle aura le liquide du coulé de toi, pour me couvrir pendant la prière. Pour me protéger et m’endormir quand le rêve se refusera. 

Tu me demandes pourquoi je veux changer le monde avec des robes, réelles ou virtuelles. Un drapé de vecteurs ou de fils en cheveux d’or. Peut-être parce que je sais que nous ne sommes pas seules. Que tout ce que nous faisons impacte le visible, comme l’invisible. Et nous donnons ces peaux aux autres pour les vêtir d'intentions. On se demande si c'est souhaitable - ce serait comme faire des marionnettes a la merci des aiguilles, des folles Déesses.

(p. 17)

[Commentaire : Pas assez de caractères pour rendre compte de l'ensemble du texte > la suite dans la photo suivante qui est la page 18.]
Photo d'une page. "De nouveau réveillée par la pleine lune, il était cinq heures passées. J'ai pris un bain de rayons face à la fenêtre. Noyée dans son eau - et de mes cheveux mouillés j'ai tiré du fil que je vais coudre dans l'ouvrage du matin. Avant de les nouer je les consacre dans la rosée de tes larmes, recueillies dans la terre des plantes aux fenêtres. En les assemblant je chante les visages des douces amies, aux mots dits, en flammes. Le tissé de cette robe sélénite est une trace magique. Patiemment, le souffle s'accommode du rythme des mains qui retracent la couture d’une face sur l'autre, endroit contre endroit, face lumière, face cachée. Elle aura le liquide du coulé de toi, pour me couvrir pendant la prière. Pour me protéger et m’endormir quand le rêve se refusera. Tu me demandes pourquoi je veux changer le monde avec des robes, réelles ou virtuelles. Un drapé de vecteurs ou de fils en cheveux d’or. Peut-être parce que je sais que nous ne sommes pas seules. Que tout ce que nous faisons impacte le visible, comme l’invisible. Et nous donnons ces peaux aux autres pour les vêtir d'intentions. On se demande si c'est souhaitable - ce serait comme faire des marionnettes a la merci des aiguilles, des folles Déesses. (p. 17) [Commentaire : Pas assez de caractères pour rendre compte de l'ensemble du texte > la suite dans la photo suivante qui est la page 18.]
Photo d'une page, où est écrit :

du bisou-bisou, découpé en triangles — j'aime les triangles. J’ai tout bâti rapidement au fil rose, sans penser envers, endroit. Juste harmonie des lignes entre elles, découpage dans ma tête du tombé, possible, potentiel, je n’en sais rien. Je n’ai aucune idée de ce que je fais. Not anymore. Not ever en fait. J'ai vu les espaces apparaître, j'ai glissé des fils de laine pour tenir - pas encore le point idéal, ça se voit mais c'est proto. J'ai renversé le tout, suspendu les endroits lâches à la tension - ça tient. C'est là. Ça dévoile l'épaule, j'ai tendu la laine en bretelle. Ça arrondit la hanche. Ça serre. Derrière ça découpe l'omoplate en cisaille implacable.

Wow, ça tient. 

Benjamin Fondane écrivait : « La poésie, la prière et le cri constituent une hiérarchie d’actes s’efforçant de modifier le réel et de provoquer le miracle. » 

Bah écoute, allez.

C'est pas comme si j'avais autre chose de prévu.
Photo d'une page, où est écrit : du bisou-bisou, découpé en triangles — j'aime les triangles. J’ai tout bâti rapidement au fil rose, sans penser envers, endroit. Juste harmonie des lignes entre elles, découpage dans ma tête du tombé, possible, potentiel, je n’en sais rien. Je n’ai aucune idée de ce que je fais. Not anymore. Not ever en fait. J'ai vu les espaces apparaître, j'ai glissé des fils de laine pour tenir - pas encore le point idéal, ça se voit mais c'est proto. J'ai renversé le tout, suspendu les endroits lâches à la tension - ça tient. C'est là. Ça dévoile l'épaule, j'ai tendu la laine en bretelle. Ça arrondit la hanche. Ça serre. Derrière ça découpe l'omoplate en cisaille implacable. Wow, ça tient. Benjamin Fondane écrivait : « La poésie, la prière et le cri constituent une hiérarchie d’actes s’efforçant de modifier le réel et de provoquer le miracle. » Bah écoute, allez. C'est pas comme si j'avais autre chose de prévu.
Photo d'une page.

[p. 17] Alors je repense au toi-tigre et à nos héroïnes. Et tout ce qu'il nous reste — c'est cette eau. Quand la marée s'est retirée du sable où nous avons bâti nos châteaux, Lune fait miroiter des perles de goutte et je comprends que c’est tout ce que je sais faire : voiler l'astre. Le couvrir pour que nos yeux fatigués puissent le contempler et dans son sourire accepter notre sort 

[p.18] - dérivatives, nous les groupes du feu sur les traces de l'eau.

Alors trouvons la source.

Nous sommes filles des étoiles et nous sommes assoiffées.
Photo d'une page. [p. 17] Alors je repense au toi-tigre et à nos héroïnes. Et tout ce qu'il nous reste — c'est cette eau. Quand la marée s'est retirée du sable où nous avons bâti nos châteaux, Lune fait miroiter des perles de goutte et je comprends que c’est tout ce que je sais faire : voiler l'astre. Le couvrir pour que nos yeux fatigués puissent le contempler et dans son sourire accepter notre sort [p.18] - dérivatives, nous les groupes du feu sur les traces de l'eau. Alors trouvons la source. Nous sommes filles des étoiles et nous sommes assoiffées.
Photo d'une page.

"De nouveau réveillée par la pleine lune, il était cinq heures passées. J'ai pris un bain de rayons face à la fenêtre. Noyée dans son eau - et de mes cheveux  mouillés j'ai tiré du fil que je vais coudre dans l'ouvrage du matin. Avant de les nouer je les consacre dans la rosée de tes larmes, recueillies dans la terre des plantes aux fenêtres. En les assemblant je chante les visages des douces amies, aux mots dits, en flammes. Le tissé de cette robe sélénite est une trace magique. Patiemment, le souffle s'accommode du rythme des mains qui retracent la couture d’une face sur l'autre, endroit contre endroit, face lumière, face cachée. Elle aura le liquide du coulé de toi, pour me couvrir pendant la prière. Pour me protéger et m’endormir quand le rêve se refusera. 

Tu me demandes pourquoi je veux changer le monde avec des robes, réelles ou virtuelles. Un drapé de vecteurs ou de fils en cheveux d’or. Peut-être parce que je sais que nous ne sommes pas seules. Que tout ce que nous faisons impacte le visible, comme l’invisible. Et nous donnons ces peaux aux autres pour les vêtir d'intentions. On se demande si c'est souhaitable - ce serait comme faire des marionnettes a la merci des aiguilles, des folles Déesses.

(p. 17)

[Commentaire : Pas assez de caractères pour rendre compte de l'ensemble du texte > la suite dans la photo suivante qui est la page 18.]
Photo d'une page. "De nouveau réveillée par la pleine lune, il était cinq heures passées. J'ai pris un bain de rayons face à la fenêtre. Noyée dans son eau - et de mes cheveux mouillés j'ai tiré du fil que je vais coudre dans l'ouvrage du matin. Avant de les nouer je les consacre dans la rosée de tes larmes, recueillies dans la terre des plantes aux fenêtres. En les assemblant je chante les visages des douces amies, aux mots dits, en flammes. Le tissé de cette robe sélénite est une trace magique. Patiemment, le souffle s'accommode du rythme des mains qui retracent la couture d’une face sur l'autre, endroit contre endroit, face lumière, face cachée. Elle aura le liquide du coulé de toi, pour me couvrir pendant la prière. Pour me protéger et m’endormir quand le rêve se refusera. Tu me demandes pourquoi je veux changer le monde avec des robes, réelles ou virtuelles. Un drapé de vecteurs ou de fils en cheveux d’or. Peut-être parce que je sais que nous ne sommes pas seules. Que tout ce que nous faisons impacte le visible, comme l’invisible. Et nous donnons ces peaux aux autres pour les vêtir d'intentions. On se demande si c'est souhaitable - ce serait comme faire des marionnettes a la merci des aiguilles, des folles Déesses. (p. 17) [Commentaire : Pas assez de caractères pour rendre compte de l'ensemble du texte > la suite dans la photo suivante qui est la page 18.]
Anthony
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li_cam
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