#VendrediLecture "La Mort de l'auteur", de Nnedi Okorafor (traduction : Fabien Le Roy).
Une histoire d'affirmation, celle de Zelu, une femme ayant perdu l'usage de ses jambes pendant son enfance. Une histoire sur l'écriture, sur ce qu'elle permet pour faire entendre sa voix, mais aussi sur ce que le succès lui prend en semblant la dépouiller presque aussi vite de cette voix. Une histoire de quête de soi, obstinée, contre les jugements des autres et leur volonté de l'enfermer dans une case.
Ce n'est pas le premier texte de Nnedi Okorafor dont je ressors un peu bousculée par l'écriture directe et brute (voire brutale), où les émotions affleurent et (se) heurtent. Et puis aussi interpellée par sa façon d'aborder de manière frontale des thèmes forts. Mais ici, j'ai également été happée par la structure narrative d'ensemble et la manière dont, au sein du récit fictionnel, la dichotomie "réel" (le monde de Zelu) et "fictif" (les robots rouillés de son best-steller, qui ont leurs propres chapitres) se trouble, me questionnant sur mon regard et mes repères de lectrice.