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Ce faisant, le Parti socialiste (PS) a tenté de blinder sa défense face au premier ministre, en lui faisant comprendre qu’il ne reverrait pas ses exigences à la baisse pour éviter des élections législatives anticipées. Il vise notamment la taxe Zucman et un retour sur la réforme des retraites.
Le camp présidentiel a pourtant identifié là une faille idéale. Les socialistes ont tellement répété, ces dernières semaines, qu’un accord programmatique avec La France insoumise (LFI) n’était « pas concevable » en cas de nouvelles élections législatives, ou encore qu’il n’y avait « pas d’accord » possible avec LFI « ni au premier ni au second tour » aux municipales à Paris, qu’ils se sont exposé·es à une menace concrète. Celle d’une concurrence à gauche qui pourrait leur coûter cher.
Or, les bons résultats des Insoumis·es à la présidentielle de 2022 et aux européennes de 2024 dans certaines places fortes socialistes ne peuvent plus être ignorés par leurs stratèges.
« S’ils ne veulent pas disparaître de la surface de la terre, les socialistes doivent faire très attention », proférait ainsi une ministre du gouvernement Bayrou il y a quelques semaines, quand un autre abondait d’un pronostic tout aussi funeste : « En cas de dissolution, si Jean-Luc Mélenchon appuie sur le bouton, un tiers des députés PS est certain de mourir. »